J’ai rencontré Jean-Philippe FOISSY fin 2011, lors de séances de dissection que j’animais pour le Collège Ostéopathique Sutherland, aux côtés d’un autre ostéopathe, Yves LIGNON, qui l’avait invité en tant qu’observateur.
 

Lors de nos déjeuners, Yves et Jean-Philippe évoquaient de nombreux souvenirs et anecdotes des débuts de l’ostéopathie en France, tout en échangeant longuement sur la philosophie ostéopathique. C’est au cours de ces discussions que j’ai découvert la désengrammation.
 

Le concept m’a immédiatement interpellé. Le fait qu’Yves LIGNON – dont j’avais énormément appris – témoigne d’un profond respect pour Jean-Philippe et sa pratique n’a fait que renforcer mon intérêt.
 

À cette époque, je m’ennuyais beaucoup dans ma pratique. Les patients que je recevais, les résultats obtenus, tout cela ne correspondait pas du tout à l’idée que je me faisais de l’ostéopathie de STILL. Je me retrouvais enfermé dans une routine : lumbagos, névralgies, torticolis et autres troubles musculo-squelettiques… Malgré les formations accumulées, j’avais la sensation de tourner en rond.
 

À travers les explications de Jean-Philippe, j’entrevoyais un champ thérapeutique beaucoup plus vaste, une approche philosophique qui me rapprochait enfin de ce que je lisais dans les textes fondateurs.
 

J’ai donc voulu expérimenter, d’abord en tant que patient. Grâce à ses soins, je me suis rapidement débarrassé de problèmes que je traînais depuis des années, malgré les consultations auprès de divers thérapeutes et approches ostéopathiques. Je suis allé l’observer en cabinet et j’ai été frappé par la puissance de cet outil sur de nombreux patients.

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Je me suis alors inscrit au stage suivant et, en octobre 2012, je me suis formé à la désengrammation. Pour la première fois, je savais exactement ce que je faisais durant mes traitements et je savais précisément quand m’arrêter. Les tests étaient rigoureux, portés par une réponse nette et fiable du cerveau primaire. Et surtout, les perspectives thérapeutiques paraissaient infinies.

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Depuis ce jour, je ne pratique plus que la désengrammation. J’ai continué à approfondir le concept, à me former auprès de Jean-Philippe et à l’accompagner lors des stages, jusqu’à son décès en mars 2024.

Matthieu LARIDON